Lorsque quelqu’un a soudainement des palpitations cardiaques et des vomissements, bien souvent, ce n’est pas surprenant qu’il se présente à l’urgence. Or, de plus en plus fréquemment, on constate que ces symptômes sont causés par une surdose de cannabis.
En fait, le nombre de visites à l’urgence causées par ces surdoses a plus que doublé entre 2013 et 2018, et la légalisation du cannabis devrait encore amplifier ce phénomène.
The Globe and Mail s’est entretenu avec notre directeur médical, le Dr Michael Szabo, pour essayer de mieux cerner le problème.
Selon le Dr Szabo, c’est le cannabis présent dans les produits comestibles qui constitue la cause principale de cette augmentation. Cette forme de consommation n’étant pas encore légalisée, le public ne dispose souvent pas de l’information au sujet des doses contenues dans ces produits.
En outre, le Dr Szabo tient à signaler que contrairement à sa consommation par inhalation, les effets du cannabis peuvent survenir à retardement lorsqu’il est consommé dans des aliments. Les effets peuvent apparaître jusqu’à deux ou trois heures après la consommation de produits comestibles, et certaines personnes impatientes de ressentir les effets du cannabis pourraient, en ignorant ce facteur, en consommer plus que nécessaire avant de réaliser qu’elles sont en train de faire une surdose.
Le cannabis que l’on trouve aujourd’hui sur le marché étant beaucoup plus fort qu’auparavant, d’anciens consommateurs qui voudraient recommencer à en consommer maintenant qu’il est légal pourraient être légèrement surpris et pris au dépourvu.
Les choses changent au Canada en matière de consommation de cannabis. Les consommateurs ont besoin de plus de transparence à ce sujet, et surtout de savoir quelle quantité ils peuvent consommer sans se mettre en danger.
L’article est disponible ici dans son intégralité (en anglais).
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